En radiothérapie, la dose s’exprime en Gray (Gy). Le traitement conventionnel radiotherapique externe délivre une dose de 2 Gy par fraction et par jour, 5 jours par semaine, pendant 35 à 42 jours (soit une dose totale de 50 ou 60 Gy en 5 ou 6 semaines).Il est pratiquement toujours réalisé en ambulatoire. Dans certains cas, il est possible de changer le nombre de séances, la dose par séance et la durée du traitement avec une équivalence théorique d’effet. De plus il existe des séances dites “boost” qui constituent une irradiation complémentaire plus dosée appliquée à l’endroit ou la tumeur était initialement localisée (lit tumoral) avant l’opération, et elle fait entre 6 à 8 séances boost.

 

La patiente doit venir tous les jours (sauf le samedi et le dimanche mais là ce sont pour des raisons administratives) pour effectuer sa séance. Chaque jour la même dose de rayons lui sera administrée. La toxicité se met donc en place petit à petit. Une dose de 1Gy crée au sein de l'ADN d'une cellule 40 lésions "double brin", (ces lésions sont létales), 500 à 1000 lésions "simple brin" (lésions parfois corrigés par des enzymes de l'organisme) et cela crée également des anomalies dans l'ADN de ces cellules (elles meurent donc). Les rayons X endommagent le génome des cellules cancéreuses, ainsi il leur est plus difficile de se multiplier, les cellules meurent donc automatiquement. Cependant il faut faire très attention car certaines cellules cancéreuses se "cachent" (on dit qu'elles sont en dormance) et elles ne sont donc pas sensibles au traitement, elles se multiplient donc par la suite : l'objectif des radiothérapeutes est donc de réduire leur nombre afin qu'il n'y ait pas de récidive. Les cellules saines se réparent mieux que les cellules tumorales (ce qui explique l'effet bénéfique de la radiothérapie), cependant les effets secondaires se manifestent lorsque les cellules saines sont endommagées. Actuellement, les radiothérapeutes essaient au maximum de protéger les tissus sains : il est donc primordial de ne pas dépasser la dose maximale de Gray (on fait donc appel à des dosimétristes et des physiciens).

 

 

Dans la chambre ionisante, il y a un canon à électrons. Sur la machine (dans laquelle la patiente va s'installer), il y a une plaque de tungstène qui est sur le chemin des électrons. Au contact de cette plaque ils vont se "transformer" en photons (ce sont les photons qui permettent de soigner les cellules cancéreuses).

 

Dans le cadre du cancer du sein, on peut donc traiter quatre principales zones grâce à la radiothérapie : la glande mammaire (après une chirurgie conservatrice), le lit tumoral (après une chirurgie non-conservatrice), la paroi thoracique (après une chirurgie non-conservatrice) et le creux axillaire de l'aire ganglionnaire (peut importe le type de chirurgie).